VITE VITE

Il ne nous restera bientôt plus que le souvenir de nos peaux
Réchauffées, chauffées, cachées, camouflées, camitouflées,
Sous l'édredon lourd et rassurant,
Réconfortant.

Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite.

Nous savons qu'il est déjà trop tard,
Inutile d'attendre quoi que ce soit.
Il va et il vient, il vient et il part
Comme je viens et comme tu vas,
N'attendons rien, non n'attendons pas.

Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite.

Il ne nous restera bientôt plus rien à prendre,
Plus rien à prendre que nos yeux cernés de larmes
D'avoir déjà trop pleuré de vouloir revoir rugir la flamme,
Rugir la flamme...

Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite.

Il ne me restera à moi que la mélodie de ta voix,
Le son de tes monologues hébétés sur le pourquoi de la vie injustifiée.
Que te restera t-il de moi ? Auras-tu tout pris au moins ?
Que te restera t-il ? Sinon que le pire. Au mieux : le bien.

Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite.

Il ne nous restera bientôt plus rien à perdre,
Plus rien à perdre car on aura tout perdu.
Comme s'il ne nous restait plus rien à vivre, qu'on avait déjà tout vécu.
Puisqu'on aura perdu, perdu, puisqu'on se sera perdu.

Alors vite, profite. Avec le temps, l'amour s'effrite. Vite, vite. Avec le temps, il prend la fuite. Vite.

Vite, profite.
Garde ta main dans la mienne,
Caresse mes reins et prends la peine
De regarder comme je suis triste
De ne plus te revoir demain.